Tuberculose en France : l’incidence repart légèrement à la hausse

Tuberculose en France : l’incidence repart légèrement à la hausse

Une reprise timide de la tuberculose en France

En 2023, les chiffres de la tuberculose en France montrent une légère augmentation. Bien que cette maladie soit considérée comme rare dans l’Hexagone, elle reste une préoccupation mondiale importante en raison de son potentiel de transmission. Cette hausse marque un tournant après plusieurs années de baisse continue, notamment influencées par la pandémie de COVID-19.

Des chiffres en légère hausse

L’année 2023 a enregistré un taux de 7,1 cas pour 100 000 habitants, correspondant à un total de 4 866 déclarations. Ce chiffre reflète une progression de 16,7 % par rapport à 2022. Cette augmentation, bien qu’elle rompe avec la tendance à la baisse des années précédentes, semble indiquer un retour à des niveaux proches de ceux observés avant la crise sanitaire.

Une vigilance toujours de mise

Malgré cette reprise, les formes graves de la maladie, comme les méningites tuberculeuses ou les infections disséminées, restent stables. Environ 5,9 % des cas rapportés en 2023 présentaient ces manifestations sévères, un chiffre comparable aux années précédentes. Le nombre de décès, bien qu’en augmentation avec 30 cas contre 22 en 2022, demeure faible par rapport aux niveaux historiques.

Des populations et des régions plus touchées

Certaines zones géographiques et groupes de population continuent d’être plus exposés. Les départements d’outre-mer comme la Guyane, Mayotte, ou encore l’Île-de-France affichent des taux bien supérieurs à la moyenne nationale. Par ailleurs, les populations vulnérables – sans-abri, détenus, et personnes récemment immigrées – sont celles qui concentrent l’essentiel des cas.

  • Guyane : 24 cas pour 100 000 habitants
  • Île-de-France : 14,2 cas pour 100 000 habitants
  • Mayotte : 12,8 cas pour 100 000 habitants

Les enfants restent une priorité

Chez les plus jeunes, les formes graves restent stables, avec une dizaine de cas par an ces dernières années. La vaccination, bien que non obligatoire depuis 2007, continue d’être recommandée pour les nourrissons à risque élevé. L’objectif principal est de les protéger contre des complications graves comme les méningites tuberculeuses.

Un suivi épidémiologique renforcé

La surveillance des cas reste un pilier fondamental de la lutte contre la tuberculose. Grâce à un système de déclaration numérique, les professionnels de santé peuvent signaler les cas rapidement, facilitant ainsi leur suivi et la mise en place de stratégies adaptées. Ce dispositif permet également de suivre l’évolution des traitements et de détecter les éventuelles résistances aux antibiotiques.

Le rôle crucial des acteurs de santé

Les professionnels de santé jouent un rôle clé dans la détection et la déclaration des cas. Leur mobilisation est essentielle pour maintenir une vision claire de la situation épidémiologique et adapter les priorités de dépistage et de prévention, notamment auprès des populations les plus vulnérables.

Rassembler les forces contre la tuberculose

Chaque année, des journées d’échanges entre experts, professionnels de santé et décideurs permettent d’actualiser les connaissances sur cette maladie et de coordonner les actions de lutte. Ces rencontres rappellent l’importance de rester vigilant face à une maladie qui, bien qu’en recul dans certains pays, continue de représenter une menace mondiale.

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