Une épidémie qui refait surface : attention à la rougeole

Depuis le début de l’année, la France connaît une hausse inquiétante des cas de rougeole, une maladie souvent sous-estimée mais terriblement contagieuse. Cette flambée ne s’arrête pas aux frontières, car l’Europe entière est concernée. Avec le printemps qui arrive, période propice à la propagation de ce virus, il est urgent de tirer la sonnette d’alarme.

Des chiffres qui font réfléchir

Entre le 1er janvier et le 14 mars 2025, la France a enregistré 180 cas de rougeole, plus du double par rapport à la même période en 2024. Cette maladie, qui touchait principalement les enfants, s’est élargie à d’autres groupes d’âge. Voici comment se répartissent les cas :

• Les enfants de 1 à 4 ans : environ 21 % des cas.
• Les nourrissons de moins d’un an : près de 14 %.
• Les adultes entre 30 et 39 ans : environ 14 %.
• Les personnes de plus de 40 ans : 10 %.

Et le tableau ne s’arrête pas là : 45 % des malades ont dû être hospitalisés, dont certains en réanimation. Des complications graves, comme des pneumopathies ou des encéphalites, ont été recensées. Une situation qui doit alerter tout le monde.

Une maladie favorisée par les déplacements

La rougeole ne connaît pas de frontières. Une partie des cas signalés en France est directement liée à des voyages, notamment au Maroc, où une épidémie sans précédent sévit actuellement. Depuis janvier, près de 40 cas importés ou liés à des retours de voyage dans ce pays ont été recensés en France. Le virus s’introduit dans différentes régions et se répand rapidement. Face à cette menace, des mesures de sensibilisation ont déjà été prises auprès des voyageurs et des professionnels de santé. Mais cela ne suffit pas : il faut redoubler de vigilance.

Une vigilance collective indispensable

Les professionnels de santé, notamment ceux en contact avec les enfants, ont un rôle clé à jouer. Ils doivent être en mesure d’identifier les premiers signes de la rougeole et d’agir rapidement pour éviter une transmission massive. Les mesures à adopter incluent :

• La détection précoce des symptômes (fièvre, éruption cutanée, toux, conjonctivite).
• La mise en place de protocoles pour isoler les malades.
• La vérification systématique des carnets de vaccination, surtout chez les plus jeunes.

Pour les citoyens, le maître-mot est la prévention. La vaccination reste l’arme la plus efficace contre la rougeole, que ce soit pour protéger les enfants ou les adultes non immunisés. Rappelons que deux doses de vaccin offrent une protection à plus de 95 %.

Ne pas baisser la garde

Cette flambée de rougeole est un rappel brutal que cette maladie, pourtant évitable, reste une menace bien réelle. Elle met en lumière l’importance de la vaccination et de la surveillance sanitaire. La mobilisation de tous – médecins, parents, voyageurs – est essentielle pour limiter les dégâts. Le printemps ne doit pas devenir synonyme de propagation : restons vigilants, protégeons-nous, et protégeons surtout les plus vulnérables.