Obésité chez les mastiffs : un gène commun avec les humains dévoilé

Obésité chez les mastiffs : un gène commun avec les humains dévoilé

Les chiens et l’appétit insatiable : une question de génétique ?

Les Labradors, ces compagnons adorés de nombreuses familles, sont souvent connus pour leur amour débordant… pour la nourriture. Et si leur gloutonnerie légendaire n’était pas qu’une question de gourmandise ? Une étude récente lève le voile sur une piste scientifique fascinante : une prédisposition génétique à l’obésité qui, surprise, pourrait bien évoquer des mécanismes similaires chez l’être humain.

Quand la science s’intéresse à la bave des chiens

Pour comprendre les bases biologiques de l’appétit chez nos amis à quatre pattes, des chercheurs ont analysé les génomes de 241 chiens. Une mission pas banale qui a démarré avec des prélèvements… de bave canine. Objectif ? Décrypter les gènes qui influencent non seulement leur poids, mais aussi leur comportement alimentaire. Ils ont ainsi repéré un gène clé, également présent chez l’homme, qui semble jouer un rôle central dans la régulation de la faim : le DENND1B. Ce gène agit sur une voie cérébrale complexe, celle de la leptine-mélanocortine, déjà connue pour son implication dans la gestion de la satiété.

Les chiens « gourmands » vs les chiens « réglo » : une question de risques

Tous les Labradors ne sont pas logés à la même enseigne. Certains, dotés d’une version « à risque » du gène en question, semblent constamment affamés, peu importe la quantité de croquettes dans leur gamelle. Ces chiens ont aussi une tendance plus marquée à quémander auprès de leurs maîtres. D’un autre côté, les chiens sans cette prédisposition génétique parviennent à maintenir un poids stable, indépendamment de la quantité de nourriture ou de l’exercice qu’ils reçoivent. Cette différence souligne un point crucial : chez les chiens, comme chez les humains, la génétique peut parfois prendre le dessus sur les bonnes habitudes.

Les leçons pour les maîtres et leurs boules de poils

Cette étude apporte des éclaircissements précieux pour les propriétaires de chiens en surpoids. Non, ce n’est pas toujours une question de laisser-aller ou de mauvaise gestion. Certains animaux, porteurs de cette variation génétique, sont simplement programmés pour être plus voraces. Pour autant, les chercheurs insistent : ces chiens ne sont pas condamnés à l’obésité. Avec une alimentation stricte et un programme d’exercice adapté, il est tout à fait possible de limiter les dégâts.

Les parallèles avec l’humain

Ce qui rend cette découverte encore plus fascinante, c’est qu’elle ouvre des perspectives sur l’obésité humaine. Les mécanismes étudiés chez le chien pourraient éclairer d’un jour nouveau certaines difficultés rencontrées par les personnes en surpoids. La fameuse voie leptine-mélanocortine, notamment, est déjà une cible pour certains traitements anti-obésité.

Adapter nos approches grâce à la science

Les chercheurs espèrent que ces travaux permettront une meilleure compréhension des facteurs biologiques, autant chez les chiens que chez les humains. Car, comme le souligne l’étude, il ne suffit pas de pointer du doigt les « mauvaises habitudes ». La biologie a son mot à dire, et en s’appuyant sur elle, on pourrait bien améliorer les approches de prévention et de traitement. En attendant, pour les propriétaires de Labradors à l’appétit insatiable, le conseil reste simple : rigueur et vigilance. Une poignée de friandises en trop, et c’est le début d’un cercle vicieux. Alors, pour le bien-être de nos compagnons, mieux vaut serrer la vis… avec amour, bien sûr.

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