
Nutri-Score mis à jour : fin des débats sur les produits du terroir
Une mise à jour pour mieux manger
Le Nutri-Score, ce fameux système d’étiquetage nutritionnel en couleurs, vient de subir une mise à jour importante. L’objectif ? Aider les consommateurs à faire des choix alimentaires plus éclairés et, au passage, combattre les problèmes massifs de surpoids et d’obésité. On parle ici de prévention contre des maladies graves comme les AVC, le diabète ou encore certains cancers. Bref, un enjeu de santé publique énorme. Mais voilà, cette nouvelle version ne fait pas que des heureux. En coulisses, des débats houleux ont éclaté, notamment autour de l’impact sur les produits traditionnels français, ces fameuses pépites du terroir qu’on aime tant.
Le casse-tête des produits du terroir
Fromages, charcuteries, spécialités bien de chez nous… Ces produits emblématiques risquent de se retrouver avec de moins bonnes notes dans le nouveau Nutri-Score. Et ça, ça coince. Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, a clairement exprimé son malaise. Elle craint que ces produits, pourtant symboles de notre patrimoine culinaire, soient injustement pénalisés. Un message qu’elle a martelé haut et fort, appelant à des ajustements pour mieux prendre en compte la spécificité de ces produits. Pour elle, il ne s’agit pas de faire de concessions sur la santé publique, mais de trouver un équilibre pour protéger les savoir-faire français.
Un système critiqué, mais soutenu
Malgré les réticences, beaucoup défendent bec et ongles ce nouvel étiquetage. Pour les professionnels de santé, il s’agit d’un outil clé pour guider les consommateurs et les aider à mieux manger. Le directeur général de la Santé, par exemple, ne mâche pas ses mots : on ne peut pas ignorer les ravages du surpoids et de l’obésité. En parallèle, plusieurs acteurs de l’agroalimentaire et de la grande distribution jouent le jeu. Des marques comme Intermarché voient dans ce système une opportunité pour reformuler leurs recettes et améliorer la qualité de leurs produits. Une démarche qui pourrait, à terme, profiter à tout le monde.
Une transition en douceur
Pour éviter un choc brutal, les entreprises ont deux ans pour s’adapter à cette nouvelle version du Nutri-Score. Deux ans pour revoir leurs emballages et, surtout, pour améliorer leurs recettes. L’idée est de laisser du temps aux industriels pour s’ajuster sans trop pénaliser leurs activités. Et ce n’est pas tout. Les ministres concernés veulent également pousser la discussion au niveau européen. L’objectif ? Trouver des solutions pour mieux valoriser les produits traditionnels dans ce type de notation. Une sorte de compromis entre santé publique et patrimoine culinaire.
Des mesures complémentaires en jeu
Le Nutri-Score ne fait pas tout. D’autres politiques publiques sont sur la table pour lutter contre les excès alimentaires :
- Limiter la publicité pour les produits trop gras, sucrés ou salés.
- Augmenter la taxation sur les boissons sucrées.
- Encourager les campagnes d’information nutritionnelle auprès du grand public.
Ces mesures combinées pourraient avoir un impact encore plus fort sur les comportements alimentaires et, à terme, sur notre santé collective.
Un équilibre à trouver
Le Nutri-Score nouvelle version divise, c’est un fait. D’un côté, il promet de faire avancer la lutte contre les maladies liées à l’alimentation. De l’autre, il soulève des inquiétudes légitimes sur l’avenir de nos produits du terroir. La balle est désormais dans le camp des industriels, des consommateurs et des politiques. Trouver un terrain d’entente entre santé publique et préservation du patrimoine culinaire, voilà le défi à relever. Mais une chose est sûre : manger mieux, ça passe par des choix éclairés. Et le Nutri-Score, malgré ses imperfections, reste un précieux allié pour y parvenir.