Entérovirus : hausse estivale en France selon Santé Publique France

Entérovirus : hausse estivale en France selon Santé Publique France

Retour des infections à entérovirus : un été sous vigilance

Les entérovirus, ces virus discrets mais omniprésents, font leur grand retour en France avec une intensité qui rappelle les années d’avant la pandémie de Covid-19. Face à cette reprise, les professionnels de santé sont appelés à redoubler de prudence, notamment en cette période estivale propice à leur propagation.

Un pic estival attendu

Chaque année, ces virus montrent le bout de leur nez dès le printemps, mais c’est surtout en été qu’ils se déchaînent. En France, le pic est souvent observé entre juin et juillet, avec une baisse progressive à l’automne. En 2024, les chiffres ne mentent pas : une recrudescence est clairement visible, notamment sur les cas de méningites à entérovirus, qui en disent long sur la circulation active de ces pathogènes.

Des infections souvent bénignes, mais pas toujours

Si la majorité des infections passent inaperçues ou provoquent des symptômes légers, il ne faut pas baisser la garde. Certains cas peuvent entraîner des complications sérieuses, surtout chez les enfants, les nouveau-nés ou les personnes immunodéprimées. Neurologiques, respiratoires, digestives ou même cardiaques, les atteintes sévères ne sont pas à prendre à la légère.

Un contexte épidémiologique à surveiller de près

Après une accalmie notable due aux mesures sanitaires liées au Covid-19, les entérovirus ont repris leur rythme habituel depuis 2022. En 2023, près de 2 339 cas ont été recensés, un chiffre qui frôle les moyennes d’avant pandémie. En 2024, les données montrent déjà une tendance à la hausse, notamment au printemps. Ces chiffres confirment l’importance de rester vigilant, en particulier cet été.

Symptômes et diagnostic : que rechercher ?

Les infections à entérovirus peuvent se manifester de plusieurs façons :

  • Fièvre et maux de gorge
  • Symptômes digestifs comme des vomissements ou diarrhées
  • Méningites virales bénignes, parfois accompagnées de maux de tête et de raideur dans la nuque

Dans les formes sévères, des complications neurologiques ou cardiaques peuvent apparaître. Les professionnels de santé doivent penser à ces virus face à des tableaux cliniques inhabituels et réaliser des prélèvements (sang, selles, liquide céphalo-rachidien) pour confirmer le diagnostic.

Les mesures d’hygiène, nos meilleures alliées

Pour limiter la transmission de ces virus, des gestes simples mais essentiels doivent être adoptés :

  • Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon
  • Désinfecter les surfaces, notamment dans les collectivités
  • Éviter les contacts rapprochés avec des personnes vulnérables

Ces précautions sont particulièrement importantes pour protéger les tout-petits, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

Pas de traitement spécifique, mais une prise en charge adaptée

Face aux infections à entérovirus, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique. La prise en charge est donc symptomatique : gestion de la fièvre, hydratation et repos. Attention, les antibiotiques n’ont aucun effet sur ces virus et sont inutiles dans ce contexte.

Un appel à la vigilance pour les professionnels de santé

Les autorités sanitaires insistent : toute atteinte grave, surtout chez les nouveau-nés ou les personnes fragiles, doit alerter sur une potentielle infection à entérovirus. Les cas sévères doivent être signalés et des prélèvements envoyés aux laboratoires spécialisés pour approfondir les investigations. En résumé, les entérovirus reprennent leur place dans le paysage infectieux estival. Si la majorité des infections restent bénignes, leur potentiel de complications impose une vigilance accrue, en particulier chez les populations les plus fragiles. Et en attendant, les gestes barrières restent notre meilleure arme.

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