
Carrefour ciblé : mercure, pêche destructrice et abus dénoncés
Une offensive contre Carrefour : deux ONG montent au front
Deux associations, BLOOM et Foodwatch, ont décidé de passer à l’offensive. Leur cible ? Carrefour, géant de la grande distribution. Elles pointent du doigt des pratiques liées à la pêche et à la vente de produits de la mer dans les rayons du groupe. Derrière ces accusations : des questions environnementales et de santé publique.
Du mercure dans les produits de la mer
Les ONG ont dénoncé la présence de mercure dans certains poissons vendus par Carrefour. Ce métal lourd, reconnu pour ses effets toxiques sur le système nerveux, peut s’accumuler dans l’organisme. Les poissons prédateurs, comme l’espadon ou le thon, sont particulièrement concernés. Les associations reprochent au distributeur de ne pas alerter suffisamment les consommateurs sur ces risques.
Une pêche qui détruit les océans
Au-delà des problèmes de santé, c’est aussi l’impact écologique de la pêche industrielle qui est critiqué. BLOOM, connue pour son combat contre la pêche destructrice, accuse Carrefour de commercialiser des poissons issus de pratiques qui vident les océans et détruisent les écosystèmes marins. Les chaluts de fond, par exemple, raclent tout sur leur passage, anéantissant la biodiversité marine.
Les revendications des associations
BLOOM et Foodwatch ne se contentent pas de dénoncer, elles exigent des mesures concrètes. Voici leurs principales demandes :
- Un étiquetage clair pour informer les consommateurs sur les risques liés au mercure dans certains poissons.
- L’arrêt de la vente de produits issus de pratiques de pêche destructrices.
- Un engagement ferme de Carrefour en faveur d’une pêche durable et respectueuse de l’environnement.
Le rôle du consommateur
Les ONG en appellent aussi à la responsabilité des consommateurs. Chacun peut jouer un rôle en privilégiant des produits issus de la pêche durable et en se renseignant sur la provenance des aliments qu’il consomme. La pression des citoyens peut pousser les entreprises à changer leurs pratiques.
Un combat qui ne fait que commencer
Carrefour n’est pas le seul distributeur visé par ce type de critiques, mais son poids sur le marché en fait une cible de choix pour les associations. Reste à savoir si le géant de la grande distribution prendra des mesures pour répondre à ces accusations ou si cette affaire marquera le début d’une mobilisation plus large contre les pratiques de pêche peu responsables. L’enjeu est colossal, pour la santé des consommateurs comme pour celle des océans.