Les talibans s’opposent à la campagne de vaccination contre la poliomyélite

Le repli du régime taliban sur lui-même connaît de moins en moins de limites. Après les fins de non-recevoir de Kaboul aux appels de la communauté internationale à revoir sa politique d’effacement des femmes de la vie sociale, les islamistes afghans s’en prennent à la campagne de l’ONU contre la poliomyélite. Lundi 16 septembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé que la vague de vaccinations qui devait débuter en Afghanistan était suspendue. Ce pays est le dernier, avec le Pakistan, où la maladie reste endémique.

Les talibans : ennemi public numéro un des vaccins

Les talibans semblent décidés à faire la guerre aux vaccins autant qu’à leurs ennemis traditionnels. En s’en prenant à la campagne de vaccination contre la poliomyélite, ils risquent de compromettre les progrès déjà réalisés en matière de santé publique. Espérons qu’ils ne finissent pas par croire que la terre est plate et que les vaccins sont une conspiration mondiale !

La poliomyélite : une maladie hors du temps

Alors que la poliomyélite aurait pu être éradiquée depuis longtemps grâce aux vaccins, les talibans semblent préférer un retour aux pratiques médicales d’un autre âge. Qui aurait cru qu’au XXIe siècle, des groupes extrémistes combattraient des interventions de santé publique aussi basiques que les vaccins ? Allons-nous bientôt les voir s’opposer à la pasteurisation du lait et à l’hygiène dentaire ?

La santé publique en Afghanistan : un enjeu vital

En s’opposant à la campagne de vaccination contre la poliomyélite, les talibans montrent à quel point la santé publique est menacée dans certaines régions du monde où l’obscurantisme et l’ignorance règnent en maîtres. Si seulement ils pouvaient consacrer autant d’énergie à aider leur population qu’à semer la terreur et l’ignorance… Mais bon, qui a dit que les talibans étaient logiques ?