À quel âge est-on le plus malheureux ? Spoiler : pas à 40 ans !

À quel âge est-on le plus malheureux ? Spoiler : pas à 40 ans !

À quel âge est-on le plus vulnérable face au mal-être ?

On imagine souvent que la crise existentielle frappe à l’approche de la quarantaine, avec son lot de bilans de vie et de remises en question. Mais en réalité, les données récentes montrent que la période la plus difficile émotionnellement ne se situe pas là. C’est bien plus tôt, chez les jeunes adultes, que le moral prend un sacré coup. Et les raisons sont nombreuses.

Une génération sous pression

Les études menées dans plusieurs pays anglophones (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et Irlande) tirent la sonnette d’alarme : les jeunes adultes affichent des niveaux de satisfaction de vie qui dégringolent. En France, la situation n’est pas plus rose. Un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, selon la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques). Quand on jongle avec des fins de mois compliquées, des loyers exorbitants et des emplois précaires, difficile de garder le sourire.

Une santé mentale en chute libre

Le mal-être ne s’arrête pas à un sentiment de stress ou de fatigue. Les chiffres liés aux troubles mentaux explosent. Entre 2019 et 2023, les prescriptions d’antidépresseurs pour les 12-25 ans ont bondi de 60 %. Les hospitalisations liées à des troubles de l’humeur ou des pensées suicidaires augmentent elles aussi de manière alarmante. En 2021, plus d’un jeune adulte sur cinq (20,8 %) âgé de 18 à 24 ans souffrait de dépression, contre 11,7 % seulement quatre ans plus tôt. Le constat est sans appel : les jeunes sont au bord du gouffre.

Le rôle des réseaux sociaux

Difficile de parler de la détresse des jeunes sans évoquer les réseaux sociaux. Ces plateformes, omniprésentes dans leur quotidien, jouent un rôle dévastateur sur leur bien-être. Entre la comparaison constante avec des vies idéalisées et la pression de paraître parfait en permanence, les jeunes – et particulièrement les femmes – se retrouvent sous une pression sociale étouffante. Résultat : anxiété, solitude et sentiment d’inadéquation explosent. Instagram, TikTok et consorts sont devenus des vitrines de perfection inatteignable, et les dégâts sur l’estime de soi sont bien réels.

Comment réagir face à cette crise ?

Le gouvernement français a décidé de prendre les choses en main en mettant la santé mentale au cœur de ses priorités pour 2025. Parmi les mesures phares, une consultation gratuite par mois chez un psychologue, sans ordonnance. Une avancée significative, mais est-ce suffisant pour endiguer une telle vague de mal-être ?

Quelques pistes pour aller mieux

Si vous êtes jeune et que vous vous sentez submergé, voici quelques conseils pour garder la tête hors de l’eau :

  • Évitez de trop vous comparer aux autres, surtout sur les réseaux sociaux.
  • Prenez du temps pour déconnecter et vous recentrer sur des activités qui vous font du bien.
  • Parlez de vos émotions, que ce soit à vos proches ou à un professionnel de santé.
  • Ne négligez pas votre santé physique : sport, alimentation équilibrée et sommeil sont vos alliés.

Et après ?

Cette génération de jeunes adultes traverse une tempête qu’il ne faut pas minimiser. Entre précarité économique, pression sociale et crise environnementale, ils évoluent dans un monde complexe et anxiogène. Mais avec une meilleure prise en charge de la santé mentale et une sensibilisation accrue, on peut espérer un avenir plus serein pour eux. En attendant, il est essentiel de ne pas rester seul face à ces difficultés. Demander de l’aide, ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de courage.

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