Politique nataliste : pourquoi cette philosophe affirme-t-elle que c’est « un programme d’un autre âge » ?
L’annonce d’Emmanuel Macron : Quel réarmement démographique ?
Parmi les annonces faites par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier, celle qui regarde l’objectif d’un « réarmement démographique » de la France me paraît non seulement choquante au regard des termes martiaux utilisés, mais aussi scandaleuse dans une perspective démocratique. Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, même en l’accompagnant d’un plan de lutte contre l’infertilité, c’est relancer un programme d’un autre âge et prendre à rebours des décennies de conquête féministe en faveur de l’autonomie des femmes.
Pourquoi un réarmement démographique ?
Le choix des termes utilisés par Emmanuel Macron pour exprimer son objectif d’un « réarmement démographique » soulève des questionnements légitimes. Est-il vraiment nécessaire d’utiliser une terminologie aussi militaire pour parler de politique nataliste ? N’est-ce pas là un moyen de provoquer et de susciter le débat ?
Les enjeux de cette politique nataliste
Plutôt que de relancer une politique nataliste, ne devrions-nous pas nous concentrer sur des mesures visant à améliorer les conditions de vie des familles existantes ? La politique nataliste, même accompagnée d’un plan de lutte contre l’infertilité, semble rétrograde dans une société qui prône l’égalité homme-femme et la liberté de choix en matière de procréation.
Les conséquences d’un tel programme
En encourageant la natalité de manière aussi affirmée, ne risque-t-on pas de restreindre la liberté des femmes et de les ramener à un rôle traditionnel de mère au foyer ? Les conséquences d’un tel programme pourraient être plus insidieuses qu’il n’y paraît, et ne pas correspondre aux valeurs démocratiques que nous souhaitons défendre dans notre société actuelle.