Qu’est-ce que le E635 ?

Le E635, aussi appelé ribonucléotide disodique, est un additif alimentaire utilisé pour intensifier les saveurs des aliments. C’est ce qu’on appelle un « exhausteur de goût ». Il agit en amplifiant les arômes déjà présents dans un plat, ce qui le rend particulièrement prisé dans l’industrie agroalimentaire. Cet additif est souvent combiné avec d’autres exhausteurs, comme le glutamate monosodique (E621), pour maximiser l’effet umami, cette fameuse cinquième saveur recherchée.

Dans quels produits se cache-t-il ?

Le E635 est un ingrédient discret mais omniprésent dans notre alimentation transformée. On le retrouve notamment dans :

• Les chips et snacks aromatisés.
• Les bouillons cubes et soupes instantanées.
• Les plats préparés industriels.
• Les sauces en poudre et condiments déshydratés.

Sa présence est justifiée par son pouvoir à renforcer les saveurs des aliments, parfois au détriment de la qualité des ingrédients de base.

Comment est-il fabriqué ?

Le processus de fabrication du E635 repose sur des techniques complexes, mêlant chimie et biotechnologie. Il peut être produit :

• Par fermentation bactérienne de matières premières comme des champignons ou des extraits de poisson (sardines séchées, par exemple).
• Par synthèse chimique, en combinant deux composants : l’acide guanylique et l’acide inosinique, tous deux liés aux nucléotides.

Selon l’origine des matières premières, il peut être adapté ou non à certains régimes alimentaires (végétarien, halal, casher). Les versions synthétiques sont généralement privilégiées pour répondre aux exigences spécifiques des consommateurs.

Compatible avec les régimes alimentaires ?

Le caractère « acceptable » du E635 dépend largement de sa méthode de production :

• Pour les régimes halal : si le E635 est issu de poissons ou de sources végétales, il est approuvé. En revanche, s’il provient de sous-produits animaux non conformes aux règles islamiques, il est interdit (haram).
• Pour les régimes casher : les mêmes règles s’appliquent. Les versions végétales ou synthétiques sont généralement acceptées, contrairement à celles dérivées de tissus animaux non conformes.

Les fabricants doivent garantir une traçabilité complète pour obtenir les certifications nécessaires.

Quels sont les risques pour la santé ?

Si le E635 est autorisé en Europe et considéré comme sûr aux doses réglementées, certaines personnes peuvent ressentir des effets indésirables. Parmi les risques potentiels associés à cet additif :

• Réactions allergiques, telles que des rougeurs, des démangeaisons ou des maux de tête.
• Troubles digestifs (ballonnements, nausées) chez les individus sensibles.
• Aggravation des symptômes chez les personnes souffrant de goutte, car sa dégradation peut augmenter les niveaux d’acide urique dans le sang.

En outre, son association fréquente avec d’autres additifs comme le glutamate monosodique suscite des interrogations. Cette combinaison pourrait avoir un effet cumulatif, amplifiant les risques pour les personnes sensibles.

Une consommation à surveiller

Il n’existe pas de dose journalière admissible (DJA) précise pour le E635, mais les autorités européennes encadrent strictement son utilisation. Les doses maximales autorisées varient en fonction des catégories d’aliments, généralement entre 50 et 500 mg/kg. Pour les populations sensibles (enfants, personnes allergiques), la vigilance reste de mise.

Conclusion : ami du goût, ennemi potentiel ?

Le E635 est un outil apprécié des industriels pour rehausser les saveurs, mais il n’est pas exempt de controverses. Transparence des étiquetages et modération de consommation restent les maîtres-mots pour limiter les risques. Si vous êtes sensible aux additifs ou souffrez de pathologies comme la goutte, mieux vaut lire attentivement les étiquettes ou privilégier des aliments bruts. Comme toujours, un retour à une alimentation plus naturelle reste la meilleure garantie pour votre santé.